En tête de liste des cinq sélectionnées dans la sous-région, les initiatives proposées par le Bureau d’élaboration et de mise en oeuvre de développement communautaire (Bemprodec ONG) du Kasaï central et l’Université catholique de Bukavu (UCB) vont bénéficier d’un financement de 150 000 euros.

 Un aperçu des travaux lors du lancement tenue les 22 et 23 mars (DR)L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et ses partenaires ont procédé, les 22 et 23 mars, au lancement des cinq micro-projets sélectionnés suite à l’appel à propositions lancé en juillet 2021 par la Promotion de la recherche, l’innovation et la culture numérique en Afrique centrale ( Pricnac). Le projet du Bemprodec ONG, à caractère environnemental, entend, comme le dit son intitulé, apporter un « appui aux savoirs traditionnels locaux et des peuples autochtones favorables à l’atténuation des effets du changement climatique au Kasaï central en RDC ».

Dès lors, le coordonnateur, François Kabasele, a expliqué au Courrier de Kinshasa que le projet Bemprodec est financé à hauteur de 150 000 euros pour une durée de douze mois. Savoir que « l’appui qu’il va apporter aux savoirs traditionnels locaux et des peuples autochtones favorables à l’atténuation des effets du changement climatique au Kasaï central vise cinq cents bénéficiaires directs ». Dans la répartition, il s’agit de « 35% des femmes, parmi lesquelles 50% seront issues des communautés locales et 50% autres des peuples autochtones ». Mais aussi, a-t-il ajouté, «  au moins cinquante journalistes rapporteurs des savoirs locaux beneficieront d'une formation et cinquante autorités locales ».

Tout l’intérêt du projet pour la communauté cible c’est qu’il va également permettre de « mener une recherche sur les savoirs traditionnels locaux liés à la réduction des effets climatiques, apporter un soutien à l’entrepreneuriat mixte entre peuples autochtones et communautés locales à travers une chaîne de valeurs agricoles ». En sus, cela entraînera « la création de deux réseaux de recherche axés sur les savoirs traditionnels locaux ». François Kabasele est d’avis que « le projet est crucial pour la communauté bénéficiaire dans la mesure où cette dernière va conserver ses pratiques traditionnelles trouvées favorables liées à l’atténuation des effets climatiques ». Et de renchérir : «  les bénéficiaires directs auront aussi une maîtrise au niveau de la réception et l’application des informations sur l’environnement local afin d’aider les communautés à planifier et mieux gérer les risques et les impacts de la variabilité naturelle du climat et les phénomènes climatiques extrêmes ».

Sensibilisation et formation des porteurs de projets

En outre, souligne le coordonnateur du projet, étant donné que « la menace d’un changement climatique d’origine anthropologique requiert la nécessité de s’adapter à ses effets négatifs, les communautés autochtones vont constituer une source importante de chronologie climatique ». Elles vont pourvoir aux « données de référence et joueront un rôle important quitte à fournir des compétences locales, en observant les impacts et en mettant en œuvre des réponses adaptées à l’échelle locale ». Dès lors, se réjouit-il, « les savoirs traditionnels des peuples autochtones offriront à travers ce projet des informations et des enseignements qui ajouteront un plus à la science conventionnelle et aux observations environnementales ».Photo de famille des participants à la réunion de lancement de Yaoundé (DR)

Le second projet congolais, émanant de l’Université catholique de Bukavu (UCB), quant à lui a pour objet le « Renforcement de l’apprentissage individuel et amélioration de la qualité de la formation via l’accès aux ressources digitales à l’UCB et à l’Institut supérieur d’informatique de gestion de Goma ». À l’instar du premier projet susmentionné, il a reçu une subvention pour la mise en œuvre de sa première phase. C’est autant pour les trois camerounais, celui de la Cameroon Youth Tech Incubator (Caysti) basé essentiellement sur l’« Impression 3D pour éducation », celui de l’ADISI Cameroun portant sur « Les fabriques de territoires durables – Le Réseau FAB » et de l’Association pour la promotion d’un environnement vert et vivable qui est un « Projet de création d’opportunités d’emploi jeunes par les synergies entre les écosystèmes de la recherche et de l’innovation et le monde de l’entreprise ».

La réunion tenue à Yaoundé à l’occasion du lancement de ces cinq micro-projets avait pour but la sensibilisation et la formation des porteurs de chacun d’eux. Ils ont été outillés sur la gestion financière et administrative de la subvention accordée de même qu’ils ont été tenus informés des attentes des membres du consortium, à savoir l’AUF et ses partenaires Obreal Global Observatory, le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur, l’Association of african universities, le Réseau des experts en ingénierie de formation de l’Afrique centrale et des Grands Lacs et du bailleur de fonds principal, l’Union européenne, avant le démarrage effectif des activités.

 

Nioni Masela